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L’origine

Ce montage est le résultat de nombreux hasards. En effet, je ne m’intéressais point au Street Art auparavant. Mais voilà, la ville où j’habite est devenue un peu la "Mecque" de cet art urbain. Depuis chez moi jusqu’à la gare de Vitry sur Seine, d’étranges dessins sont apparus…

Habituellement, je reste insensible aux tags et aux graffitis en tous genres, aux couleurs criardes. Mais là je fus pris d’émotions en regardant ces nouveaux dessins réalisés sur des portes cochères, des vieux murs, des boites postales ou du mobilier urbain.
La force des regards des personnages réalisés au pochoir m’ont surpris. ces artistes transformaient un mur banal ou délabré en une œuvre forte.

La recherche

Je ne pouvais donc pas rester insensible devant ces chefs d’œuvres. Par ailleurs voulant participer au sujet imposé du festival d’Epinal dont le thème était "Et si j’osais", je me mis à sillonner toute la ville muni de mon appareil photo pour constituer une base d’images.

Ensuite au mois de mai, j’ai rencontré plusieurs de ces artistes lors d’un week end où ils peignaient à plusieurs endroits de la ville avec l’autorisation des habitants. Leur modestie et leur contact chaleureux m’ont beaucoup touché. Je n’ai pas ressenti chez eux cet ego-centrisme propre à de nombreux artistes connus.
J’étais heureux de ce qu’ils faisaient pour Vitry sur Seine. J’appréciais beaucoup leur philosophie de vie artistique.
Je ressentais une forte envie de traduire cette ambiance mais je ne savais pas encore sous quel angle le faire.
Je voyais de nombreux photographes, journalistes, équipes de télévision et réalisateurs de documentaires tourner autour d’eux. Je voulais faire quelque chose de différent. Et puis je m’imaginais une histoire qui comporterait les œuvres de plusieurs auteurs.

Des amis réalisateurs m’ont prévenu que de nombreux montages avaient déjà traité le sujet du dessin urbain… Il ne fallait surtout pas que je fasse une redite.

j’en suis arrivé à chercher la raison qui anime ces artistes à peindre sur les murs… à faire ce don de ce talent. Mettre de la couleur sur le gris de nos murs et comme le dit très bien Christian Guémy (alias C215), se réapproprier la ville.

La réalisation

J’ai donc imaginé un personnage, qui décrirait son univers artistique sous la forme d’une interview dont le spectateur entend que les réponses. Une sorte d’auto analyse. Je me suis inspiré de Christian Guémy qui signe "C215" pour créer ce personnage mais en me laissant la liberté d’inclure d’autres dessins d’artistes parmi les siens.
J’ai mis beaucoup de temps pour écrire le texte, pour aller à l’essentiel. Je remercie Jean Paul Petit pour son aide.

À la projection de ma première version au club Objectif Image Paris, de nombreuses remarques et suggestions très constructives m’ont été présentées suite à une séance d’analyse. Il y avait beaucoup trop d’images car c’était très tentant de montrer un maximum d’œuvres tellement elles sont belles.
J’avais perdu en efficacité, je prenais le risque d’ennuyer le spectateur et rendre le propos confus. J’ai donc réécrit certaines partie du texte puis réalisé de nouvelles photos plus évocatrices. Je savais mieux sous quel angle je voulais attaquer et je me rendais mieux compte pourquoi le spectateur ne rentrait pas dans mon histoire.

Au cours de la deuxième analyse au club, le montage fonctionnait mieux. Je l’ai envoyé à la dernière minute au festival d"Epinal. Mais après l’avoir vu projeté et pris quelques semaines de recul. Il y avait à mon avis encore trop d’images qui produisaient des temps morts. J’ai donc revu le début et la fin du montage et cherché un acteur pour faire dire le texte en voix off. Mon interprétation manquait de crédibilité.

J’ai eu beaucoup de mal à trouver un comédien pour tenir ce rôle difficile. Je remercie Nicolas Hardy d’avoir relevé le défi et grâce à son talent bilingue j’ai aussi pu réaliser une version anglaise.

La technique

J’ai poursuivi dans ma recherche de la troisième image, spécificité du court métrage photo. La progression chromatique des images (le montage commence en noir au blanc pour passer progressivement à la couleur), la mise en valeur les dessins, l’usage de symboles (l’oiseau, pour évoquer la liberté) contribuent à amplifier le message.

L’envol

Ce montage va désormais être présenté dans des festivals pour faire connaitre les fresques urbaines de Vitry sur Seine.
Si vous voulez apprécier d’autres œuvres de C215, consultez son travail sur FLICKR, MySpace et YouTube
Celui d’Alice ici

Maintenant c’est à vous de juger ce montage. J’attend avec impatience vos avis et remarques !

Version française disponible sur Vimeo




Version anglaise disponible sur Vimeo


Montage version française de 6 minutes 12 secondes.
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Merci à Mr Werner Hoffmann pour la traduction